Vivre avec le loup : plus que possible, indispensable
Sur le territoire français, les agriculteurs font face au retour naturel du loup depuis une trentaine d’années, un prédateur ancestral qui avait disparu de nos territoires. Cependant, si les éleveurs de montagne sont accompagnés pour protéger leurs troupeaux et anticiper cette reconquête, les dispositifs et la législation ne sont pas encore adaptés aux exploitations des plaines.
L’association Agir pour le Vivant et les Espèces Sauvages (AVES) se mobilise donc pour anticiper cette situation nouvelle. Pour cela, elle met en place un plan de cohabitation avec l’animal et lutte pour stopper les abattages arbitraires qui sont, la plupart du temps, contre productifs. L’importance écologique de l’espèce comme régulateur des herbivores sauvages est désormais démontrée.
Le projet d’AVES vise à ajuster la législation aux pratiques des éleveurs en plaine, à développer des moyens de protection et de surveillance innovants tout en sensibilisant pour mieux prévenir, même hors des zones de présence permanente du prédateur. Pour l’association, le dialogue avec les éleveurs est essentiel afin de changer le regard sur le loup et alerter sur la nécessité d’une coexistence incontournable.
À propos de l’association :
Agir pour le Vivant et les Espèces Sauvages est une association qui se mobilise pour favoriser la cohabitation avec les grands prédateurs, et protéger les espèces méconnues voir mal aimées. Elle œuvre également contre l’exploitation et les interactions entre animaux sauvages et public humain. Par le passé, AVES a mené des actions autour du retour de l’ours en France, dont le succès guide aujourd’hui le projet d’anticipation du retour du loup. Avec les mêmes méthodes, l’association espère dédiaboliser le loup dans la conscience collective, afin que éleveurs du territoire et animaux sauvages puissent coexister.
Crédits photos : Agir pour le Vivant et les Espèces Sauvages.