Des sentinelles pour le Lynx boréal
Discret et méconnu, le « fantôme de la forêt » se déplace de nuit à travers les paysages de l’Est de la France. La SFEPM a mis en place un réseau de sentinelles de terrain pour mieux connaitre et ainsi protéger ce félin si discret.
Avec moins de 150 individus présents dans les Vosges, le Jura et le Nord des Alpes, le Lynx boréal est l’un des trois grands carnivores du pays en compagnie de l’Ours brun et du Loup gris. Peu connu en France, la sensibilisation est primordiale pour le protéger. Alors qu’il passe généralement inaperçu dans le territoire qu’il occupe, il est menacé par les collisions routières et des destructions illégales. En effet, pour mieux comprendre sa biologie et ainsi mieux le protéger, il est impératif de recueillir des indices de présence.
Un manque de connaissance qui a poussé la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères à monter le projet Œil de Lynx. Un réseau de sentinelles dont le développement permet de suivre plus finement l’évolution de ses effectifs. Structure génétique, régime alimentaire ou encore suivi photographique, tout autant d’axes de recherches qui permettront d’en savoir plus sur le plus grand félin d’Europe.
À propos de l’association :
La Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères, ou SFEPM, a pour objectif de maintenir ou restaurer dans un bon état de conservation tous les mammifères sauvages et leurs habitats, de France et des DROM-COM. En symbiose avec les activités humains, la SFEPM s’appuie sur la société civile au travers de bénévoles et de partenaires locaux, tout en étant en lien avec les autorités et le grand public. Visons, Loutres, Campagnols ou encore Lynx, la SFEPM plaide la cause d’animaux menacés et moins connus par le grand public.
Crédits photos : Fabien Gréban (jeunes lynx), Antoine Rezer (forêt, empreintes, conférence) & Laboratoire Chrono-Environnement (laboratoire).
Photos mises à disposition gracieusement pas les auteurs.