Colocation avec une loutre
Depuis 1981, la loutre d’Europe, petit mammifère longtemps chassé pour sa fourrure, est classée comme espèce protégée, ce qui a permis son retour progressif sur le territoire national. Cependant, ces animaux très friands de poissons sont aujourd’hui source de conflits avec les activités de piscicoles et aquacoles.
La Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM) se mobilise donc pour ouvrir le dialogue sur la cohabitation entre les loutres d’Europe et les éleveurs. Dans le cadre du Plan National d’Action en faveur de la Loutre, lancé en 2019, l’association entreprend une action de médiation et de conseils auprès des éleveurs de poissons.
L’enjeu principal est de trouver rapidement de nouveaux moyens de protéger les cultures, avant que les dégâts ne découragent les éleveurs d’accepter la présence de la Loutre sur le territoire. Pour cela, la SFEPM propose aux éleveurs de bénéficier de l’expertise d’un ancien pisciculteur reconverti, amoureux de la Loutre. Ce dernier, en plus de les conseiller sur les installations à mettre en place, souhaite tester une méthode novatrice basée sur le vivre ensemble. S’il porte ses fruits, ce projet pourra changer le regard sur la cohabitation entre les poissons et leurs prédateurs.
À propos de l’association :
La Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères a pour objectif de maintenir ou restaurer dans un bon état de conservation tous les mammifères sauvages et leurs habitats, de France et des DROM-COM, en équilibre avec les activités humaines où la cohabitation homme-mammifère est nécessaire. La SFEPM s’appuie sur la société civile au travers de bénévoles et de partenaires locaux, tout en étant en lien avec les autorités et le grand public.
Crédits photos : Stéphane Raimond, Jean-Michel Bompar