À la rencontre de la Manta méditerranéenne
Cette raie du genre Mobula, cousine de la raie Manta, habite la Méditerranée et y est observable en surface. Totalement inoffensives, ces créatures sont cependant en voie d’extinction. En effet, capture accidentelle lors de la pêche, pollution des océans et autres activités anthropiques sont à l’origine de la disparition de ces populations. En outre, les raies Mobula ont un très faible taux de reproduction, ce qui les classe depuis 2019 comme « En Danger » dans la liste rouge de l’Union International pour la Conservation de la Nature.
Bien que fascinante, cette espèce reste néanmoins très méconnue. L’association Aileron cherche donc à étudier son comportement et son rapport à son environnement afin de mieux la protéger. Le projet « Diable de Mer » a été lancé à cette fin. L’objectif est dans un premier temps de sensibiliser les acteurs de la mer à l’existence et à la situation de cette raie grâce à une campagne de communication, afin que chacun puisse jouer un rôle dans le recensement et la protection des raies Mobula. Par ailleurs, l’association Aileron prévoit une expédition en mer afin d’étudier les raies sur le terrain et de comprendre comment préserver au mieux cette espèce.
À propos de l’association
Aileron est une association qui œuvre depuis 2006 pour la protection des poissons cartilagineux des eaux méditerranéennes, comme les requins et les raies. Pour ce projet, elle s’est associée à l’association Skravik qui organise des expéditions en mer.
Les deux associations ont effectué une première expédition en 2020. La mission : poser une balise sur une raie Diable de Mer sauvage afin de pouvoir étudier ses déplacements. Cette opération fut un véritable succès et constitue un grand pas pour la recherche et la protection des raies Mobula de Méditerranée.
Crédits photos : Charles Samama, Sébastien Barrio